Jusqu’à présent, la greffe autologue (la peau du patient est prélevée pour être greffée) était la solution pour réparer les grandes plaies et brûlures. Les avancées en biotechnologie et en numérique ouvrent de nouvelles perspectives, automatisant la production de peau artificielle à partir des cellules du patient. L’enjeu ? Constituer des banques de tissus compatibles avec tous les patients. Le CHU de Besançon et l’Inserm (projet Tiss’You) ont mis au point un biomatériau reproduisant l’architecture de la peau humaine.

Cette innovation permet des greffes plus profondes. Autre piste en développement : l’impression 3D utilise des encres biologiques dérivées des cellules du patient pour créer une peau artificielle, couche par couche. L’hôpital de la Conception à Marseille (AP-HM) teste ce type de bio-imprimante capable de produire des rectangles de peau de 8 cm sur 5, ensuite assemblés par les chirurgiens. Enfin, des chercheurs du CHU de Nantes et de l’Inserm exploitent le potentiel des cellules fœtales, qui ont la particularité de ne pas être rejetées par le corps humain, pour concevoir des pansements régénératifs. Une révolution en marche ?

Sophie Lupin