Achats en ligne, réseaux sociaux, streaming ou démarches administratives, le numérique fait partie intégrante de notre quotidien. Des systèmes d’attaques de plus en plus sophistiqués ciblent le grand public pour soutirer de l’argent ou s’infiltrer dans nos vies privées. Découvrez comment renforcer la sécurité de vos connexions à la maison.
Être victime d’une cyberattaque peut arriver à tout le monde et créer un fort sentiment de vulnérabilité. Avant de se faire pirater, arnaquer ou de perdre ses données, il est possible de renforcer sa cybersécurité chez soi. Il suffit d’adopter quelques bonnes pratiques : prendre les mesures minimales pour éviter toute intrusion malveillante et garantir la protection de ses données personnelles.
Phishing et arnaques en ligne
L’une des menaces les plus courantes en cybersécurité est le phishing. Il s’agit de faux messages de plus en plus sophistiqués, reçus par e-mail ou SMS, pour extorquer des informations personnelles. Généralement, les messages vous font croire qu’une assurance vous doit de l’argent ou que vous devez payer des frais pour recevoir un colis. Les fraudeurs usent de ce stratagème pour vous demander vos coordonnées bancaires.
Pour éviter de se faire piéger par ces messages frauduleux, une vigilance particulière s’impose. Dans un premier temps, il faut toujours vérifier si vous connaissez l’expéditeur ou s’il ne s’agit pas d’une adresse mail étrange. Ensuite, il ne faut jamais cliquer sur des liens suspects, même si le message semble provenir d’un service de confiance. Enfin, méfiez-vous des pièces jointes, surtout celles finissant par .pif ; .com ; .bat ; .exe ; .vbs ; .lnk. Pour rappel, l’Assurance maladie, tout comme la direction générale des Finances publiques (DGFIP) ou la Caisse d’allocations familiales, ne demande jamais des informations personnelles par mail.
Bon à savoir : si vous recevez un SMS indésirable sur votre mobile, vous pouvez le signaler en quelques secondes en le transférant au numéro 33700 ou par mail à www.33700.fr (plateforme de lutte contre les SMS et appels indésirables).
Piratage de réseau domestique et objets connectés
Le réseau Wifi familial est devenu une cible prisée pour accéder non seulement aux ordinateurs mais aussi aux appareils connectés. Caméras de sécurité, thermostats, assistants vocaux… les objets connectés se multiplient, chacun pouvant devenir une porte d’entrée pour les cyberattaques. Pour une maison sécurisée, il est recommandé avant tout de remplacer les mots de passe proposés par défaut lorsque vous connectez un appareil à votre réseau pour la première fois. Ensuite, tout comme vous le feriez pour un ordinateur, installez régulièrement les mises à jour disponibles pour les logiciels de ces objets connectés. Enfin, pensez à renommer votre Wifi. En effet, il existe différents degrés de sécurité pour ce réseau : par défaut, le Wifi est en WPA (Wifi Protected Access). Dans les paramètres Wifi de votre box, il est recommandé d’activer le WPA3, ou WPA2 s’il n’est pas disponible, qui offrent des niveaux plus récents de sécurité. Enfin, vous pouvez également ajouter un pare-feu.
Des astuces simples à mettre en place
- Utilisez des mots de passe forts et uniques : les recommandations sont d’au moins 12 caractères mêlant lettres, chiffres et symboles. Pour créer et générer des mots de passe sécurisés : www.cnil.fr/fr/generer-un-mot-de-passe-solide
- Pour chaque compte, créez un mot de passe unique : cela limite les risques en cas de piratage. Les gestionnaires de mots de passe peuvent être d’une aide précieuse.
- Activez la double authentification (2FA) : pour les sites comme la banque, cela ajoute une dose de sécurité supplémentaire en exigeant une confirmation d’identité lors de la connexion, comme un code envoyé sur le téléphone.
- Mettez à jour vos appareils et antivirus régulièrement : cela permet de corriger les failles de sécurité sur votre ordinateur, smartphone, tablette ou même votre routeur.
- Sauvegardez vos données : conservez-les sur un appareil externe même si vous avez pris toutes les précautions pour limiter les conséquences d’un éventuel piratage.
Justine Ferrari