Le CHRU de Brest a inauguré son centre d’innovation dédié aux grands projets de santé. Baptisé W.inn, le centre s’étend sur 400 m2 et est destiné à favoriser le développement et la création d’applications innovantes. Zoom sur ce pari gagnant.
Un lieu de rencontre entre différents acteurs de santé
Situé à l’entrée de la Cavale-Blanche, le principal pôle de l’établissement à Brest, le centre W.inn, pour « We innove » (nous innovons), est un lieu de rencontres et d’innovations en santé qui s’adresse aux collaborateur(ice)s du CHRU, soignant(e)s ou non ; aux #startups et PME spécialisées en santé ; aux étudiant(e)s et ingénieur(e)s ; aux patient(e)s et associations, et aux partenaires financiers et institutionnels.
« L’idée est de faciliter les interfaces entre ces acteurs et d’aider à trouver les bons interlocuteurs pour réaliser un projet santé. L’objectif final, est d’améliorer les prises en charge des patients grâce à l’innovation » explique Fanny Gaudin, directrice recherche et #innovation au CHRU.
Cet ancien bâtiment d’Enedis racheté par le CHRU, ayant fait office de centre de vaccination anti-covid a été rénové. S’étendant sur 400 m2, il regroupe des salles de réunions, de créativité, un studio d’enregistrement, des bureaux mais aussi des espaces partagés pour favoriser les rencontres et l’émergence de projets.
La coordination sera assurée par Adrien Bussard, chargé de mission à l’innovation au CHRU. Au programme, des animations sur les données de santé, les compétences juridiques, la recherche clinique, etc…
Epauler les structures déjà existantes
Mais le CHRU de Brest ne veut pas être un simple fournisseur de données cliniques pour les start-ups et les porteurs de projets : « W.inn, s’inscrit dans la dynamique de soutien global, en fournissant des ressources logistiques pour aider à développer des projets ou à mener des études de faisabilité. Notre but est de compléter les structures déjà en place dans la région. W.inn n’est donc pas un incubateur », rajoute Fanny Gaudin.
Tous les projets de l’écosystème W.inn ne sont pas au même stade de maturité, par exemple deux start-ups ont choisi de s’installer dans plusieurs bureaux privés existants. Alors qu’Oxyledger a levé 1,5 million d’euros auprès de professionnels de santé et de Bpifrance à l’automne et prévoit de mettre sa première brique sur le marché en cette année, Bibot est encore en phase de pré-création.
Ce dernier vise à développer une solution pour simplifier la recherche bibliographique scientifique en examinant automatiquement et systématiquement la littérature sur l’intelligence artificielle. Bien que leur algorithme de traitement du langage naturel soit déjà opérationnel, Mikael Lekovic, Teo et Nathan Forquier doivent encore construire leur modèle économique. Par conséquent, W.inn est un bon tremplin pour eux.