Définis comme les aides apportées aux malades parallèlement à leur prise en charge médicale contre le cancer, les soins oncologiques de support concernent l’activité physique, la nutrition, l’hygiène de vie ou encore le moral. Petit aperçu, témoignages à l’appui.
Des soins de support en oncologie aussi importants que les traitements médicaux
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 76 % des Français estiment que les soins oncologiques de support sont tout aussi importants que les traitements médicaux contre la maladie, selon le baromètre Odoxa/Amgen AFSOS publié le 4 mars 2020. Issus de l’anglais « supportive care », ils peuvent être définis comme l’ensemble des soins et des soutiens apportés aux malades parallèlement aux traitements spécifiques contre le cancer. Leur principal objectif est d’améliorer la qualité de vie des patients et de leurs proches autant sur le plan physique, psychologique que social. Les principaux soins de confort concernent la prise en charge de la douleur, l’accompagnement diététique et nutritionnel, l’aide psychologique et le suivi social, familial et professionnel. Les soins de support complémentaires désignent quant à eux l’activité physique, l’hygiène de vie, le soutien psychologique des proches des malades, la préservation de la fertilité et la prise en charge des problèmes de sexualité.
L’Institut national du cancer (INCa) répertorie aussi d’autres soins de bien-être comme la sophrologie, l’art-thérapie et la musicothérapie ou des méthodes alternatives (yoga, ostéopathie, chiropraxie…). Proposés dans différentes structures recensées par l’Association francophone des soins oncologiques de support (AFSOS), ces soins sont évoqués dès l’annonce de la maladie puis évalués régulièrement par l’équipe médicale. Ils peuvent être conseillés durant l’ensemble du protocole médical, en fonction des besoins des malades, et éventuellement après leur guérison.
« Ces soins de support sont plus qu’une béquille »
Ces soins de support sont particulièrement appréciés par les malades, qui les considèrent parfois comme indispensables pour surmonter cette étape difficile. « Avant d’apprendre que j’avais un cancer, je faisais de la course à pied depuis deux ans et je m’entraînais à peu près trois à quatre fois par semaine. J’ai bien supporté la radiothérapie mais beaucoup plus difficilement l’hormonothérapie. J’ai pris 10 kg et j’ai rencontré des problèmes sexuels. J’ai donc décidé de recommencer à courir mais j’avais beaucoup de douleurs articulaires. J’ai donc consulté un spécialiste de la douleur et du sport qui m’a expliqué comment reprendre en douceur. Depuis, même si je n’ai plus le même rythme qu’avant, je me fais plaisir et je profite de l’effet des fameuses endorphines, les hormones du bien-être », explique Marc, cadre supérieur de 55 ans.
Même son de cloche du côté de Jacqueline, 63 ans, atteinte d’un cancer du sein. « J’ai perdu beaucoup de poids à cause de la chimiothérapie et je ne savais plus comment m’alimenter. J’ai donc consulté une diététicienne spécialisée dans les soins de support. Elle m’a donné beaucoup de conseils utiles et j’ai constaté avec plaisir qu’elle ne me parlait pas de calories mais de plaisir et des bienfaits apportés par certains aliments. Grâce à elle, je me suis remise à la marche rapide et je vais commencer la sophrologie. Pour moi, les soins de support représentent bien plus qu’une béquille », confie cette senior définitivement convaincue.
Une association dédiée aux soins de support
L’Association francophone des soins oncologiques de Support (AFSOS) a pour mission de faire connaître et de mettre en place des soins oncologiques de support. Elle sensibilise les équipes de cancérologie et les forme. Elle informe également les malades sur les soins dont ils peuvent bénéficier et alimente le moteur de recherche du site www.lavieautour.fr, qui répertorie les associations proposant des soins de support dans toute la France.
Plus d’infos sur www.afsos.org