Une circulaire, publiée le 4 mars dernier, présente trois actions de formations à mettre en œuvre afin de permettre à tous les employeurs publics de s’emparer du sujet du secourisme en santé mentale. L’objectif est de sensibiliser les acteurs volontaires à la santé mentale, les former afin qu’ils puissent apporter les premiers secours dans ce domaine. Zoom sur cette initiative.
« Le secourisme en santé mentale est à entendre dans le sens d’une capacité à réagir à la détresse psychique d’une personne et à entrer en relation avec elle. Il ne s’agit ni de prodiguer des soins, ni de remplacer les professionnel(le)s de la santé mentale (médecins ou psychiatres, infirmier(e)s, psychologues…) » précise la circulaire. Ce texte signé par les ministres Olivier Véran et Amélie de Montchalin transpose à la fonction publique et ses près de 5,7 millions d’agents un dispositif déployé depuis 2019 en France, notamment au sein d’universités.
Une formation modulable et adaptée à chaque agent
Le programme repose sur trois modules de durées différentes : sensibilisation (6 heures dont deux en ligne), formation généraliste (14 heures) et enfin formation complémentaire (24 à 35 heures) en direction d’agents désireux de devenir eux-mêmes formateur(rice)s. L’ensemble du programme se déploiera sur la base du volontariat des agents, mais « il est recommandé d’organiser des demi-journées de sensibilisation et de prévention à la santé mentale annuellement, à partir de 2022, dans chaque administration et établissement public », précisent tout de même les deux ministères.
Une formation de secourisme qui ne remplace pas l’expertise médicale
Cependant « ce dispositif, conçu sur le modèle des “gestes qui sauvent”, ne se substitue en rien à une prise en charge des personnes concernées par des professionnel(le)s de santé (médecine du travail, psychiatres, infirmier(e)s, #psychologues) », rappellent la circulaire. Il faudra donc se faire aider par un professionnel(le) en cas de détresse sévère mais ces formations permettront de prévenir l’inimaginable.
Une évaluation de ce système devrait être effectuée annuellement afin d’évaluer la mise en œuvre de ces recommandations liées aux premiers soins en santé mentale. Le résultat de chacune des trois actions est déterminé à l’aide des outils de suivi disponibles sur le portail du service public. Nombre d’agents formés, nombre de réunions tenues, actions menées (sensibilisation et/ou formation) et leur durée, un réseau de premiers intervenant(e)s et de formateur(rice)s internes. Elles doivent être adressées au Directeur Général de l’Administration Locale et au CNFPT d’insertion, pour les fonctionnaires territoriaux.
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