Evidemment quand on pense au cancer du sein, on pense immédiatement aux femmes. Néanmoins, les hommes peuvent eux aussi être touchés (dans une moindre proportion) et il est important d’étendre la sensibilisation à l’ensemble de la population et de les inviter à ne négliger aucun symptôme. On vous explique tout dans ce nouvel article
Moins de 1% des cancers du sein affectent les hommes et l’on compte en moyenne 500 cas par an. A l’instar des femmes, certains facteurs de risque exposent davantage certains individus. Il s’agit de l’âge (les plus de 60 ans), d’antécédents médicaux, d’une prédisposition génétique (liée à la mutation du gène BRCA2 dans 15 à 20% des cas), d’une exposition aux rayonnements (en particulier au niveau du thorax) ou encore d’une cirrhose de foie qui peut faire monter le taux d’œstrogène et baisser le taux d’androgènes. D’autres facteurs existent mais cette maladie chez l’homme étant moins étudiée, les preuves scientifiques sont plus faibles en comparaison aux femmes. Néanmoins la gynécomastie (le développement exagéré des seins chez l’homme), l’obésité et la consommation d’alcool peuvent se rajouter à la liste des facteurs de risque cités précédemment.
Les signes à surveiller
La rareté de la survenue de la maladie chez l’homme est un facteur aggravant et qui retarde le dépistage et donc le traitement. Pourtant les symptômes et les signes à observer sont les mêmes que chez les femmes. Les hommes doivent donc être attentifs à leurs seins et signaler tout changement à un(e) professionnel(le) de santé. Le signe le plus fréquent est une masse indolore, habituellement située près du mamelon ou en-dessous. Ils peuvent également se trouver face à un écoulement ou saignement du mamelon, un mamelon qui pointe soudainement vers l’intérieur, une douleur ou enflure au sein ou encore une masse à l’aisselle. En cas de doute, les individus concernés peuvent réaliser une mammographie de contrôle et ainsi bénéficier d’une prise en charge précoce.
Un traitement anticancéreux identique entre hommes et femmes
En ce qui concerne le traitement, là encore, pas de différence avec le cancer du sein chez les femmes (chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie, hormonothérapie). Les nouvelles thérapies qui font l’objet de nombreux essais (cancers avancés et métastatiques) incluent des hommes dans leurs cohortes de patient(e)s. Par exemple concernant les cancers génétiques, l’Olaparib (traitement anticancéreux) a montré son efficacité chez les patient(e)s porteurs(ses) de mutations des gènes BRCA1/2 (ses effets neutralisent une partie de l’action du gène muté), une mutation souvent présente chez les hommes.