Face aux défis écologiques et sociaux, certaines villes misent sur la gratuité pour transformer la mobilité urbaine.

Dunkerque, pionnière d’un mouvement national

Depuis 2018, Dunkerque est citée en modèle. Sa décision d’instaurer la gratuité totale de ses bus a entraîné une hausse de la fréquentation de 85 %, d’après une étude relayée par La Gazette des Communes (2 avril 2025).
Face à ce succès, Cahors, Colmar et Périgueux annoncent le lancement de dispositifs expérimentaux de gratuité partielle ou totale sur deux ans. Ces villes espèrent réduire l’usage de la voiture individuelle et dynamiser leur centre-ville.

Gratuité : un levier écologique et social

Supprimer le coût du ticket n’impacte pas seulement les mobilités : c’est aussi un acte fort pour le climat. Les transports gratuits permettent une baisse significative des émissions de CO₂ et améliorent la qualité de l’air en zone urbaine dense. Côté social, la mesure favorise l’inclusion, en facilitant l’accès à l’emploi, aux soins ou aux loisirs pour les publics modestes, comme l’illustre l’exemple de Niort.

Un modèle économique à inventer

Mais qui paie ? À Dunkerque, les fonds proviennent de la redirection du budget voirie. D’autres villes expérimentent une hausse du Versement Mobilité, une taxe versée par les entreprises de plus de 11 salariés. La gratuité impose une vision stratégique sur le long terme. Plusieurs collectivités sollicitent déjà l’appui financier de la Caisse des Dépôts pour étudier la soutenabilité de ces projets.

La gratuité devient un véritable choix politique, écologique et social… mais sa réussite repose sur une planification rigoureuse et une implication forte des acteurs locaux.