En région parisienne, les bénévoles de l’association Main dans la main et solidaires (MDMS) donnent de leur temps aux jeunes patients et à leur famille qui se rendent en consultation, à l’hôpital de jour ou qui sont hospitalisés. Ils les divertissent, leur apportent un peu de joie et sont tout simplement présents à leurs côtés.
Améliorer la qualité de vie des enfants et de leurs proches à l’hôpital, telle est la mission de l’association MDMS. Depuis juin 2019, Marine Rousseau, 27 ans, est l’une de ses bénévoles. Tous les jeudis soir, après sa journée de travail, elle se rend dans le service de gastro-entérologie de l’hôpital Necker – Enfants malades à Paris. « De 19 h 45 à 22 h 30, je suis disponible pour les enfants, explique-t-elle. Je commence toujours par aller à la rencontre de l’équipe soignante pour savoir qui je dois aller voir en priorité, si certains ont réclamé la présence de bénévoles et s’il y a des consignes particulières. » Elle fait ensuite le tour des chambres.
S’adapter aux besoins de chacun
« Je propose aux enfants différentes activités comme des jeux de cartes, des jeux de société ou des coloriages, énumère la bénévole. J’essaye de m’adapter à leurs envies. Un tout-petit n’aura pas les mêmes besoins qu’un adolescent par exemple. »
De leur côté, les parents participent aux jeux ou, au contraire, font une pause. « Ils peuvent profiter de ma présence pour aller dîner, prendre du temps pour eux et souffler un peu », constate-t-elle. Sa présence au sein même de l’hôpital offre une bouffée d’oxygène aux petits comme aux grands qui peuvent passer un moment agréable et échanger avec une personne qui ne fait pas partie du personnel médical. « Ils oublient un peu la maladie le temps d’un jeu ou d’une histoire. »
Des bénévoles formés
Être bénévole pour MDMS ne s’improvise pas. Comme les missions se déroulent au sein même des services hospitaliers, le respect de l’hygiène est impératif. « Nous y sommes formés avant même de nous retrouver sur le terrain, confirme la jeune femme. C’est très important pour assurer la protection les enfants. » Lavage soigneux des mains, port du masque et nettoyage des jeux entre chaque patient sont donc incontournables.
Les premières missions s’effectuent par ailleurs en binôme avec un bénévole plus expérimenté et ce, pendant plusieurs semaines, avant d’être autonome. « Nous avons aussi accès à des formations complémentaires sur le jeu à l’hôpital, les interactions avec les adolescents, les différentes cultures à l’hôpital, etc. », indique-t-elle
Un véritable engagement
Pour devenir bénévole, il est donc important de s’engager sur le long terme. « Le temps d’être formé, il faut pouvoir s’y consacrer pendant au minimum un an, précise Marine Rousseau. Il faut également pouvoir offrir 3 à 4 heures de son temps par semaine. Les plannings sont ensuite réalisés en fonction des disponibilités de chacun et des besoins des différents services. »
Mais cet engagement est largement récompensé. « Pendant mon temps de bénévole, je ne pense à rien d’autre, témoigne-t-elle. Je suis dans une bulle, hors du temps. Je vis pleinement ces moments, souvent forts et riches en émotions, autant dans les échanges avec les soignants qu’avec les enfants et leurs proches. »
Une association créée en 1987
Main dans la main et solidaires (MDMS) a été créée en 1987 à l’hôpital Necker – Enfants malades par Jelka Meyer du Montant-Arnal et Danièle Rambla. L’objectif des deux fondatrices était de soutenir, aider et accompagner les enfants malades hospitalisés et leurs parents. MDMS a été reconnue d’utilité publique en 1999. Aujourd’hui, avec ses 500 bénévoles, l’association est présente dans neuf hôpitaux à Paris et en Île-de-France.
Léa Vandeputte