Les Français(es) sont de plus en plus enclin(e)s à utiliser des thérapies alternatives pour se soigner, selon un sondage Odoxa commandé par l’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes (Unadfi) publié le 11 mai. On vous en détaille les résultats dans notre nouvel article.
57 % des personnes interrogées considèrent que ces pratiques sont aussi efficaces que la médecine classique, tandis que 70 % ont une bonne opinion d’elles. L’étude révèle également que plus d’un(e) Français(e) sur deux se dit aujourd’hui plus disposé(e) à y avoir recours qu’il y a 5 ans. Parmi la myriade de pratiques, la manipulation manuelle, la médecine traditionnelle, les plantes, les énergies, la recherche de causes psychologiques, la spiritualité et l’alimentation sont les thérapies alternatives les plus populaires.
Les douleurs chroniques sont le motif principal de recours à ces pratiques pour 40 % des personnes interrogées, suivies par la recherche de solutions non invasives et les problèmes ponctuels. Les jeunes et les cadres sont également plus enclins à expérimenter des thérapies alternatives liées à l’alimentation, comme le jeûne et la détox. Les dépenses annuelles pour ces pratiques s’élèvent en moyenne à 173 euros, mais sont étroitement liées au niveau de vie.
Des réserves et des sources de méfiance vis-à-vis de ces thérapies
Cependant, les thérapies alternatives continuent de susciter des réserves chez une grande partie de la population. 63 % des sondé(e)s estiment qu’elles ne sont pas reconnues scientifiquement, et 56 % pensent que les remèdes naturels peuvent avoir des effets secondaires nocifs. De plus, 71 % des Français(es) ont en tête que les thérapies alternatives peuvent donner lieu à des dérives sectaires et 69 % craignent qu’un(e) praticien(ne) en thérapies alternatives puisse exercer une emprise sur une personne. Malgré cela, certaines catégories de la population ont une opinion quasi équivalente de la médecine classique et des thérapies alternatives, comme les 35-49 ans, les demandeur(euse)s d’emploi, les membres des foyers les plus modestes et les sympathisant(e)s écologistes.
Le rapport de l’Unadfi souligne également que près de 55 % des signalements enregistrés en 2022 concernaient le domaine de la santé, incluant le développement personnel et le bien-être, ce qui montre que les dérives sectaires sont toujours une préoccupation pour les autorités.
Pour 81% des répondant(e)s, l’Etat doit davantage réglementer et encadrer l’activité de ces praticien(ne)s afin de pouvoir se diriger vers ceux qui offrent le plus de garanties quant à leur sérieux et leur éthique.