Le 8 mars, qui aura lieu demain, se distingue dans le calendrier mondial comme une date clé pour la reconnaissance et la célébration des droits des femmes. Instituée en 1975 par l’Organisation des Nations Unies, la Journée internationale des femmes a évolué pour devenir un moment de rassemblement global, soulignant les progrès accomplis, les défis à relever et les batailles gagnées en faveur de l’égalité des sexes. On fait le point dans cette nouvelle revue de presse.
Cette journée est l’occasion de dresser un bilan sur la situation des femmes dans le monde. Les groupes et associations militantes s’organisent pour fêter les victoires et les acquis, porter leurs revendications et œuvrer à l’amélioration des conditions de vie des femmes. Le thème choisi pour le 8 mars 2024, « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », met en exergue l’urgence d’agir sur cinq axes clés pour garantir que les femmes ne soient pas laissées pour compte : la reconnaissance des droits des femmes comme droits humains ; la lutte contre la pauvreté ; le financement sensible au genre ; la transition vers une économie verte et une société de soins ; et le soutien aux agents de changement féministes.
Une avancée constitutionnelle en France
Dans ce contexte de mobilisation internationale, la France marque l’histoire en devenant le premier pays au monde à inscrire le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans sa Constitution. La cérémonie officielle de scellement de la Constitution par le garde des Sceaux se tiendra le vendredi 8 mars, symbole fort à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.
Le vote historique du Congrès a eu lieu au Château de Versailles, réunissant député(e)s et sénateurs/trices* pour approuver cette révision constitutionnelle, la première depuis 2008. Une majorité écrasante a soutenu cette mesure, avec 493 député(e)s pour et 30 contre, ainsi que 267 sénateurs/trices pour et 50 contre. Le texte constitutionnel précise désormais que « la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse« , un pas décisif pour la protection des droits des femmes en France, notamment dans un contexte international où ces droits sont encore menacés.
Cette avancée législative reflète un engagement inébranlable à défendre et à promouvoir les acquis des femmes, tout en rappelant l’importance de la vigilance et de l’action collective pour faire face aux défis persistants en matière d’égalité des sexes.
*Pour rappel :
-218 députées sur un total de 577 députés soit 37,8% ;
-126 sénatrices sur un total de 347 sénateurs soit 36.3%.
Julia Rodriguez