Le 16 novembre dernier, la Caisse nationale de l’Assurance maladie a annoncé la création d’un département télésanté et innovation numérique. De quoi s’agit-il et pour quels bénéfices ? On vous explique tout dans notre nouvelle revue de presse.
Dans un monde où les innovations médicales foisonnent et où l’usage de la télémédecine s’est accéléré à la suite de la crise Covid, la Cnam a pris la décision de créer un département dédié qui traitera de sujets allant de la téléconsultation, aux thérapies digitales en passant par l’aide au diagnostic. Il sera rattaché à Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins, et dirigé par Laurie Soffiati. Cette dernière sera chargée d’élaborer et de piloter la stratégie de l’Assurance maladie en matière de télésanté et de santé numérique.
Structurer l’écosystème de santé numérique
Ce département aura donc la charge de réguler l’écosystème de santé numérique qui est en croissance permanente depuis maintenant un certain nombre d’années. Dispositifs médicaux, applications mobiles, services numériques, … il est facile de s’y perdre et les dérives et perturbations sont nombreuses. C’est pourquoi, étant donné que « de très nombreuses innovations sont utilisées par les patients et les professionnels de santé sans avoir été évaluées par les autorités sanitaires et en dehors de tout cadre », elles risquent de « perturber l’organisation des soins au lieu de la fluidifier » indique la Cnam.
Les nouvelles technologies de santé en ligne de mire
Concrètement, le département effectuera une « veille sur les nouvelles technologies et les nouveaux usages », présentera une évaluation de celles-ci et de leur potentiel dans une perspective d’amélioration des soins. Il sera également en charge de l’encadrement, du référencement et de la mise en place des modalités de remboursement des acteur(trice)s de la télésanté. Son expertise s’étendra à la téléconsultation, à la téléexpertise, aux thérapies digitales, au parcours patient mais également aux outils utilités par les professionnel(lle)s de santé comme la messagerie instantanée, l’aide au diagnostic, etc…
Instaurer des cadres, accompagner et structurer l’écosystème de la santé numérique sont les piliers majeurs de cette création. Le département veillera également à toujours prendre en compte les objectifs de santé publique, l’amélioration de la qualité des soins tout en optimisant la dépense publique.