La campagne annuelle de sensibilisation au cancer du sein a débuté ce 1er octobre pour sa 29e édition. Nous lançons donc aujourd’hui notre série d’articles qui durera tout le mois et grâce à laquelle vous saurez tout sur le dépistage, les initiatives prévues et les nouveaux traitements et innovations pour l’amélioration de la vie des patientes.
On ne le répétera jamais assez, le dépistage est une étape essentielle et permet de détecter un cancer précoce. Rappelons que s’il est pris à temps, il peut être guéri dans 9 cas sur 10. Pourtant en 2021, seulement 50,6% des femmes concernées ont participé au dépistage organisé du cancer du sein, alors qu’1 femme sur 8 risque d’être touchée.
Pour les femmes entre 50 et 74 ans (la tranche d’âge la plus à risque), une mammographie doit être réalisé une fois tous les deux ans et elle est remboursée à 100% par la Sécurité Sociale. Comme l’indique la cheffe de service de pathologie et du pôle de médecine diagnostique à l’Institut Curie, Anne Vincent-Salomon : « Ces examens sont désagréables et stressants. Mais ils permettent de repérer des tumeurs de petite taille et moins évoluées ». Cela signifie également des traitements moins lourds avec moins de séquelles.
Apprendre à repérer soi-même des anomalies grâce à l’autopalpation mammaire
En parallèle, il est possible de réaliser un examen clinique dès l’âge de 25 ans une fois par an (chez un(e) gynécologue/généraliste ou une sage-femme) et bien sûr la prévention et le dépistage peuvent commencer à la maison grâce à l’autopalpation (après son cycle menstruel), on vous explique la marche à suivre :
-examiner sa poitrine face au miroir afin de détecter tout changement anormal (couleur des mamelons, présence de rides cutanées, modification de l’aspect de la peau, différence de volume entre les deux seins)
-lever ensuite les bras et réaliser l’autopalpation à l’aide des 3 doigts du milieu (on utilise la main droite pour palper le sein gauche et inversement). La palpation doit se faire à l’aide de mouvements circulaires avec 3 niveaux de pression : légère, modérée et appuyée. L’ensemble du sein doit être palpé ainsi que les creux axillaires (aisselles) et les ganglions situés au-dessus de la clavicule. Tous ces gestes sont ensuite à répéter en position allongée. Les éléments à surveiller durant ces mouvements circulaires : présence d’éventuelles grosseurs (boules) de consistance dure par rapport aux ganglions.
-enfin on termine par vérifier s’il n’y a pas d’écoulement au niveau du mamelon (en le pinçant légèrement et en s’assurant qu’il n’y a pas d’écoulement).
Le Docteur Jankowski, chirurgien sénologue et gynécologue du Centre Georges-François Leclerc, vous explique le tout en détails dans cette vidéo :