Vous partez bientôt en vacances, et vous avez prévu de passer à la pharmacie. Voici quelques suggestions pour ne rien oublier et quelques liens utiles pour passer un bon été. C’est à mon tour aussi de faire mes valises. Le plus dur pour une pharmacienne c’est de ne pas emmener toute la pharmacie ! Pour un départ en vacances à l’étranger, selon votre destination, cette liste n’est pas suffisante. Faites le point avec votre médecin : protection anti-paludisme, vaccins à jours, médicaments pour la turista etc.
Ma check-list pour un départ de vacances réussi
A ne pas oublier dans votre valise ou votre trousse à pharmacie pour les vacances :
- Votre traitement chronique si vous en avez un.
- Vérifiez que vous avez la quantité suffisante pour la durée de votre séjour.
- Emportez votre ordonnance.
- Ne mettez pas vos traitements dans la soute de l’avion, mais plutôt dans votre bagage à main.
Prévoyez une valise isotherme si votre médicament doit être conservé au froid.
Sans mention spécifique, excepté pour les emballages trimestriels, le pharmacien ne peut délivrer plus d’un mois de traitement. Si vous partez plus d’un mois à l’étranger, pensez à demander à votre médecin qu’il inscrive la clause « À délivrer pour x mois – Départ à l’étranger » en toutes lettres sur l’ordonnance.
- Une trousse à pharmacie adaptée à votre voyage (plage, randonnée, campagne, etc.)
Avant de partir, vérifiez le stock de votre trousse à pharmacie ainsi que les dates de péremption des médicaments qu’elle contient. Au minimum, prendre : du paracétamol, un antiseptique, des compresses, quelques pansements.
Mais aussi :
- Des dosettes de sérum physiologique. Très utiles : sable dans les yeux, conjonctivite, piqûre de méduse, nez bouché, etc.
- Un thermomètre (indispensable s’il y a un bébé)
- Un brumisateur pour lutter contre la chaleur (canicule, trajet en voiture). Et de l’eau à boire bien entendu !
- Un médicament antinaupathique pour le mal des transports si vous ou vos proches y êtes sensibles.
Et un sac plastique ou une bassine en cas de nécessité. - Une pince à échardes, ou à défaut à épiler (piquants d’oursin, tiques, épines, etc.)
- Une crème solaire : privilégiez un indice élevé.
La crème solaire ne suffit pas à protéger du soleil. Voici les bonnes pratiques sous le soleil :
- Porter un chapeau ou une casquette.
- Porter des lunettes de soleil avec un bon filtre anti-UV.Garder le t-shirt (de préférence anti-UV).
- Ne pas exposer les nourrissons au soleil.
- Eviter les heures les plus dangereuses (entre 12h et 16h).
Vérifiez avec votre pharmacien que vous n’avez pas de médicaments photosensibilisants (par exemple : les anti-inflammatoires non stéroïdiens, certains antibiotiques, l’amiodarone, certains traitements de l’acné, etc.). La liste de médicaments photosensibilisants est longue. Demandez conseil à votre pharmacien qui vous guidera sur la conduite à tenir. Les réactions de photosensibilisation médicamenteuse peuvent être très intenses, ou laisser des pigmentations inesthétiques à vie.
- Un après-solaire ou un lait hydratant à appliquer après la douche au retour de la plage.
- Une crème pour les coups de soleil même si le but est bien sûr de ne pas en avoir besoin en se protégeant correctement du soleil.
- Un produit anti-moustique en prévention pour éviter les piqûres.
- Et une crème antihistaminique en curatif pour calmer les démangeaisons des piqûres.
- Un dentifrice et des brosses à dents.
Les documents de santé à préparer avant le départ en vacances :
- les ordonnances de traitements chroniques,
- l’attestation de sécurité sociale et la Carte Vitale,
- la carte de mutuelle,
- la carte européenne d’assurance maladie pour une prise en charge en Europe des frais de santé,
- le carnet de santé pour les plus jeunes,
- l’autorisation d’intervention médicale ou chirurgicale d’urgence pour les mineurs (si vous laissez la garde de votre enfant aux grands-parents par exemple).
Produits photosensibilisants
Définition du Dr Ludovic Rousseau, dermatologue (site dermatonet.com).
Un produit dit photosensibilisant rend la peau plus sensible au soleil, provoquant des rougeurs, des boutons ou des démangeaisons. On distingue les photosensibilisants internes et externes :
– Le photosensibilisant interne est pris par voie orale. Il s’agit souvent des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, de certains antibiotiques… qui rendent toute la peau sensible au soleil. Les manifestations siègent sur les zones exposées au soleil. Ainsi, habituellement, seuls le visage, le décolleté, la nuque, le dos des mains et les avant-bras sont atteints, sauf en cas d’exposition de tout le corps.
– Le photosensibilisant de contact externe provoque une éruption là où il est appliqué et si cette zone est exposée au soleil. Les produits fréquemment concernés sont : le baume du Pérou, les colorants rouges (éosine, fluorescéine, rose de Bengale), certaines huiles essentielles (bergamote, cèdre, citron vert, lavande, vanille) ou encore le kétoprofène dans certains gels anti-inflammatoires.