Qu’il s’agisse de lunettes ou de prothèses dentaires ou auditives, la Mutualité française dénonce l’inégalité des frais de santé dans la première édition de son Observatoire-Place de la santé, lancé au mois de septembre.
Les écarts de tarifs peuvent même aller « du simple au double pour l’achat d’une même paire de lunettes de même correction ». Ainsi, le reste à charge moyen d’un équipement optique complet après remboursement de la Sécurité sociale et des complémentaires santé atteint 236 euros à Paris, alors qu’il est de 91 euros en Ardèche. De même, dans les Hauts-de-Seine, un patient devra débourser 144 euros pour une prothèse dentaire, alors que son reste à charge serait nul s’il vivait dans le Cantal.
Cette inégalité des frais s’expliquerait notamment par le fait que les prix pratiqués, lorsqu’ils sont libres, tiennent compte de la capacité contributive et du niveau de vie des populations. Ces disparités se retrouvent également « dans l’accès aux professionnels concernés sur les territoires, leur nombre étant très variable d’un département à l’autre, précise la Mutualité. Il y a ainsi six fois plus d’audioprothésistes par habitant dans la Drôme qu’en Seine-Saint-Denis ».