L’enquête « Le Maire employeur, protecteur de ses agents » de juin 2024, met en lumière un enjeu majeur pour les collectivités interrogées* qui est celui du bien-être des agents territoriaux et de leur santé. Explications et détails sur les tendances, actions, attentes qui ressortent de cette enquête avec, notamment, un focus sur la protection sociale complémentaire (PSC), un levier pour le bien-être et une meilleure santé des agents.

Priorité à la qualité de vie au travail et la santé, facteurs d’attractivité

Si le moral des collectivités ayant répondu à l’enquête Union Mutame-Courrier des maires est plutôt bon, la situation n’en est pas moins fragile. En témoignent leurs préoccupations concernant la qualité de vie au travail (QVT) des agents et leur santé. La QVT est ainsi une priorité pour 78 % d’entre elles et la santé des agents un enjeu prioritaire pour 72 %.

Œuvrer pour une meilleure qualité de vie au travail des agents (conditions de travail, management, formation, évolution professionnelle, organisation, climat social, etc.) et donc agir en faveur de leur santé est une nécessité dans un contexte de crise de l’attractivité soulevée également par cette enquête.
L’attractivité, avec en filigrane la problématique du recrutement, est en effet l’autre grand enjeu prioritaire des collectivités interrogées. Il s’agit même d’une priorité absolue pour environ un tiers d’entre elles. A noter que 57 % des élu(e)s accordent une grande importance à ce sujet de l’attractivité.

Des conditions de travail à améliorer

L’amélioration des conditions de travail des agents représente la préoccupation n°1 des collectivités en matière de ressources humaines (RH) et d’organisation. Ces dernières se soucient également de la cohésion en interne, de l’animation et de la mobilisation des équipes, qui relèvent donc du management.

Toujours sur le plan RH, offrir des possibilités d’évolution et de mobilité aux agents figure dans les principales préoccupations des collectivités. Ces dernières soulignent également l’importance de proposer un plan de formations. La valorisation du parcours professionnel et l’évolution de carrière (notamment la possibilité de promotion plus facile, moins administrative) sont d’ailleurs citées parmi les enjeux prioritaires. Autant d’éléments qui constituent des facteurs déterminants en faveur d’une meilleure qualité de vie au travail des agents.

Une prévention ciblée sur la sécurité et la santé des agents

En matière de prévention, les actions portant sur la sécurité sont les plus suivies par les collectivités. Elles accordent ensuite une attention particulière aux indicateurs RH relatifs à la santé et à la sécurité des agents tels que l’absentéisme, le nombre d’accidents de service/travail, le suivi médical… C’est également le cas des actions de préventions concernant les risques psychosociaux (surcharge de travail, agression, violence interne et/ou externe, etc.), qui font également partie des mesures les plus suivies.

Ces actions de prévention et/ou de bien-être visent non seulement à mieux protéger les agents, mais aussi à prévenir l’usure professionnelle et agir pour préserver leur santé.

Des différences selon les tailles des communes

Ce sont les petites communes qui se montrent les plus préoccupées par la QVT et la santé des agents. Pour autant, elles sont environ un quart à souligner qu’aucun suivi dans les domaines de la prévention et/ou du bien-être n’est proposé (ce qui ne permet pas non plus d’affirmer que rien n’est fait). Alors que les communes de taille moyenne et les grandes communes accordent une attention particulière au suivi des actions dans le domaine risques psychosociaux et au suivi des indicateurs RH. Pour ces ces communes de taille plus importante, l’enjeu est d’abord celui de l’attractivité et du recrutement.

La protection sociale complémentaire plébiscitée

La réforme de la PSC, en cours, est perçue pour 78 % des collectivités comme un élément clé pour améliorer le bien-être des agents. La grande majorité d’entre elles considèrent comme étant d’une grande importance le fait de bénéficier d’une PSC, que ce soit en santé (94%) comme en prévoyance (93 %).

En santé, les collectivités privilégient la labellisation, en laissant donc à leurs agents le choix de sélectionner leur couverture santé avec une participation financière. En prévoyance, elles ont plutôt instauré un contrat collectif. Les répondants se disent plutôt satisfaits du niveau de couverture et de la participation actuelle de la collectivité. Toutefois, plus de la moitié des collectivités souhaiteraient une participation financière plus importante en santé et en prévoyance. Leur principale attente, pour 64% d’entre elles, concerne la garantie de maintien de salaire.

L’un des enseignements à retenir de cette enquête est le besoin d’information des agents sur les sujets de la santé et de la sécurité, relevé par la moitié des collectivités ainsi que par 52 % des directeurs généraux des services et des directeurs généraux adjoints.

Mutame Union et ses trois mutuelles : Mutame & Plus, Mutame Marseille Métropole et Mutame Savoie Mont Blanc se mobilisent pour être le relais incontournable d’informations auprès de ses adhérent(e)s. Cette réforme constitue en effet une avancée considérable pour une meilleure prise en charge des problématiques de santé physique et psychique des agents. Renforcer la communication et la sensibilisation, c’est un des objectifs de notre Union, découvrez ce que nos mutuelles ont mis en place.

Estelle Chevassu

* Une enquête réalisée par le InfoPro Digital pour l’Union Mutame et le Courrier des Maires, du 29 avril au 07 juin 2024, auprès de 567 répondants(es), élu(e)s, DRH, DGA/DGS, secrétaires de mairie, collectivités territoriales (majoritairement des communes de moins de 5 000 habitant(e)s et des intercommunalités).