En 2050, Lyon pourrait connaître un climat similaire à celui de Madrid, selon les prévisions des experts. Pour répondre aux défis posés par le réchauffement climatique, la ville expérimente des solutions innovantes de végétalisation, notamment dans le quartier de la Confluence. Ce projet ambitieux transforme une ancienne friche en une forêt urbaine, visant à rendre la ville plus respirable tout en préservant ses ressources naturelles. Coup de projecteur sur cette initiative dans notre nouvelle revue de presse.

Végétalisation des villes

Des sols fertiles et perméables pour accueillir la biodiversité

L’un des piliers du projet repose sur la création de sols fertiles. À partir de limons et de compost, des terres sont fabriquées directement sur place, évitant ainsi des trajets de camions polluants. Ces sols, enrichis par des insectes et des vers de terre, permettent aux arbres de s’enraciner dans des fosses capables de stocker l’eau de pluie. Cette approche favorise une croissance durable des plantations et renforce leur résilience face aux conditions climatiques extrêmes.

En parallèle, la désimperméabilisation des sols a permis d’augmenter la proportion de surfaces perméables dans le quartier de 8 % à 55 %. Ces changements facilitent le retour de la biodiversité : depuis 2020, plus de 37 espèces d’oiseaux, ainsi que des papillons, reptiles et petits mammifères, ont été recensés dans le Champ.

Une canopée croissante pour rafraîchir la ville 

Avec 30 % de couverture végétale en 2024, contre seulement 6 % il y a dix ans, le quartier de la Confluence devient un espace ombragé et agréable pour les habitant(e)s. La canopée devrait atteindre 65 % d’ici 2050, améliorant significativement le coefficient de rafraîchissement du quartier, un atout crucial face aux étés caniculaires.

Un modèle pour les villes de demain

En testant des approches durables comme la gestion de l’eau, la réintroduction de la biodiversité et l’aménagement de zones ombragées, Lyon Confluence se positionne comme un modèle de renouvellement urbain. Ces innovations, portées par des expert(e)s et des acteurs/trices locaux/ales, pourraient inspirer d’autres villes en quête de solutions face au réchauffement climatique. « Ce que nous faisons ici servira à trouver des recettes à appliquer ailleurs », résume Samuel Linzau, directeur de Lyon Confluence.

L’adaptation urbaine, tout en répondant aux besoins humains et environnementaux, montre que des projets ambitieux peuvent transformer des zones minérales en écosystèmes durables, conciliant nature et urbanisme.

Julia Rodriguez