Depuis un an et demi, les entreprises de la santé sont sur tous les fronts. Les problématiques liées à la santé n’ont jamais été aussi présentes dans nos vies depuis le début de la pandémie. Bien que la France représente un pays d’innovations dans ce domaine, la crise sanitaire a révélé de nombreuses faiblesses.
Les défis actuels portent par exemple sur la question de notre dépendance vis-à-vis de l’international. Autre enjeu dont doivent se saisir les acteurs de la santé en France : celui de l’augmentation de la population et de son vieillissement, qui engendre une hausse des coûts non négligeable, qui plus est dans un secteur qui n’est pas forcément rentable sur le court terme. En effet il est plus pertinent d’investir dans d’autres secteurs si l’on cherche une rentabilité immédiate, car les coûts engagés dans la recherche en santé en termes de temps, d’équipements et de main d’œuvre ralentissent les espérances de rentabilité des investisseurs.
C’est en partie pour cela que la France s’est détournée de ce secteur ces dernières années, et en subie les conséquences aujourd’hui avec la pandémie. Conscients de ces enjeux et de l’intérêt à pallier ces faiblesses, de nombreux acteurs ont donc lancé le pari d’une réappropriation française des innovations dans le secteur de la santé et de la recherche médicale. Plusieurs domaines sont en effet en forte croissance et nécessitent d’être investis si l’on veut rester compétitifs à l’international : les biotechs, les gentechs, la robotique, l’IA ou encore les datas de santé.
Pour identifier ces acteurs, il suffit de regarder les intervenants des nombreux rendez-vous de la santé et de la e-santé qui se tiendront ces prochains mois sur le territoire (révélateurs de l’importance de ce secteur aujourd’hui).
Tout d’abord, le Digital Life & Health Forum qui se tiendra jeudi 9 septembre avec 300 décideurs de la e-santé, dans le but de réunir les startups et autres acteurs du secteur. Ils pourront ainsi échanger sur les évolutions rencontrées dans leurs domaines respectifs et sur les nouvelles bonnes pratiques à mettre en place pour s’adapter à ces différentes évolutions.
Un autre rendez-vous est également prévu avec la SANTEXPO, qui réunira en novembre le Salon International de la Santé et de l’Innovation à Paris, en présence de plusieurs centaines d’acteurs privés de la santé, aussi bien français qu’internationaux. L’objectif est de réunir pendant 2 jours les grands décideurs de la santé dans le monde hospitalier, de la #recherche et de l’IT appliquée à la santé.
Bien que très impactante pour eux, la pandémie a forcé les acteurs de la santé à se réinventer et à saisir les opportunités qui se présentaient, notamment en matière de R&D dans les #nouvellestechnologies de santé. La société EVERCLEANHAND a par exemple développé des bornes de désinfection automatique des mains ; un système que l’on retrouve maintenant dans de nombreux magasins ou encore dans les transports en commun. Les #innovations de ce genre sont nombreuses et les #startups proposant ces services se multiplient sur le territoire (cf. partie 1 de notre revue de presse)
Outre les startups, les #hôpitaux ont eux aussi décidé de s’orienter et de s’emparer des innovations disponibles, notamment en se dotant de meilleurs équipements et en utilisant des technologies de pointe. Pour lutter contre le virus bien sûr, mais également pour lutter par exemple contre les #maladiesdégénératives ou pour améliorer la détection des #cancers et des #handicaps.
La pandémie a également poussé la diversification de l’écosystème de la santé en France : déploiement de nouveaux dispositifs médicaux intelligents, développement de la robotique chirurgicale, des biotechnologies, des technologies de l’information en lien avec le traitement des #donnéesdesanté, … La filière est aujourd’hui très diverses dans ses applications.
En parallèle, la crise a aussi permis à la santé de s’orienter vers une médecine de plus en plus #préventive et #personnalisée. En effet, « la médecine prédictive et préventive devrait prendre une place de plus en plus importante grâce à l’intelligence artificielle et au croisement des données. Tout ceci permettra le développement d’une médecine personnalisée » confirme Grégory Vernier, Ph.D., directeur de MEDICALPS .
Les bénéfices apportés par la crise apparaissent nombreux et porteurs d’une vision plutôt positive pour l’avenir. La France avait-elle finalement besoin d’une pandémie pour renforcer et redynamiser sa filière santé et ses acteurs ? En bref, pensez-vous que la crise sanitaire a, contre toute attente, lancé le début d’une nouvelle aventure pour la filière santé française ? Le débat est en tout cas ouvert …
Sources : SANTEXPO, Magazine Présences, HUB Institute (conférences, networking, formation, insights)
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