Le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, s’investit activement dans le développement d’outils d’intelligence artificielle (IA) pour améliorer l’efficacité des services de l’État. Inspiré par la vision de la « start-up nation », M. Kasbarian ambitionne de réduire la charge de travail des agents en automatisant certaines tâches répétitives et chronophages. Parmi les projets envisagés, la création d’une IA française, inspirée de Chat GPT, permettrait aux agents de se consacrer davantage à l’interaction directe avec le public. On fait le point dans notre nouvelle revue de presse.
Des applications concrètes pour les secteurs médical et judiciaire
L’IA pourrait transformer la gestion des informations médicales en facilitant le partage de dossiers entre hôpitaux, où le fax reste encore en usage. Dans la police, l’IA pourrait également simplifier le dépôt de plaintes en enregistrant et transcrivant automatiquement les témoignages des plaignant(e)s. Dans le domaine judiciaire, l’outil pourrait résumer des dossiers complexes en quelques minutes, allégeant la charge des magistrat(e)s et des greffier(ère)s.
Cybersécurité et souveraineté numérique
Bien que ces innovations suscitent des questions de sécurité, les expert(e)s de l’équipe de M. Kasbarian rassurent quant à la possibilité de développer des solutions sécurisées et souveraines. Ils citent le chatbot « Albert », un assistant virtuel déjà déployé dans les maisons France services, qui aide les agents à répondre aux questions administratives des citoyen(ne)s de façon rapide et précise.
Vers une transformation culturelle de l’administration publique
M.Kasbarian s’efforce de rallier d’autres ministres, notamment à la Santé, à l’Intérieur et à la Justice, pour soutenir cette transformation numérique. Il souhaite optimiser les ressources et moderniser le fonctionnement de l’administration française, même si ce projet suscite des préoccupations parmi les agents publics quant aux possibles réductions budgétaires.
Julia Rodriguez