Pour atteindre 5 milliards d’euros d’économies dans le budget 2025, le gouvernement français propose de nouvelles mesures ciblant la fonction publique et plusieurs ministères. L’une d’elles concerne l’augmentation du délai de carence des fonctionnaires en cas d’arrêt maladie. On vous explique tout dans notre nouvelle revue de presse.

Actuellement fixé à un jour, le délai de carence pourrait passer à trois jours et être complété par la réduction des indemnisations pour ces arrêts à 90 % du salaire pendant les trois premiers mois. Ces mesures aligneraient le secteur public sur les pratiques du privé et visent à réduire les coûts de l’absentéisme, estimés à 15 milliards d’euros en 2022.

L’absentéisme dans le viseur de l’Etat

Le gouvernement justifie ces changements par une augmentation marquée de l’absentéisme dans la fonction publique, qui est passé de 43 millions de jours en 2014 à 77 millions en 2022. La réforme pourrait générer 1,25 milliard d’euros d’économies annuelles en limitant les paiements d’indemnités, à l’exception des congés maladies de longue durée ou liés à des accidents de service.

Les coupes budgétaires en négociation

En parallèle, des coupes budgétaires sont envisagées dans plusieurs ministères, notamment ceux de la Culture, de l’Aide publique au développement et du soutien à la voiture électrique, représentant une réduction de 2,6 milliards d’euros. Seuls les ministères de la Justice, de l’Intérieur, de la Défense et de l’Enseignement supérieur sont exclus de cette mesure. Le ministère de la Culture subira une réduction de 55 millions d’euros, en partie via une maîtrise des dépenses de l’audiovisuel public et une réforme du Pass Culture.

Enfin, le gouvernement prévoit de ponctionner 300 millions d’euros sur la trésorerie d’opérateurs publics, incluant les Agences de l’eau et l’Agence de financement des infrastructures de transports (Afit).

Julia Rodriguez