La pollution de l’air intérieur est bien plus dangereuse qu’on ne le pense. Selon l’Observatoire de la qualité des environnements intérieurs (OQEL), l’air que nous respirons à l’intérieur de nos maisons est cinq à neuf fois plus pollué que celui de l’extérieur. Responsable de plus de 20 000 décès par an en France, cette pollution intérieure est une menace sous-estimée. Pourtant, quelques gestes simples pourraient améliorer la qualité de l’air dans nos foyers. On vous les présente dans notre nouvelle revue de presse.
Les sources de pollution intérieure : des produits du quotidien
Contrairement aux idées reçues, la pollution intérieure ne provient pas uniquement de sources visibles comme le tabac. Des éléments du quotidien, tels que les produits ménagers, les sprays désodorisants ou encore le séchage du linge à l’intérieur, sont également des facteurs de pollution. François Le Guillou, pneumologue et président de l’association Santé respiratoire, souligne que « tous les produits ménagers, désinfectants, sprays, sont des irritants pour les voies respiratoires. »
Les moisissures, qui aiment se développer dans l’humidité, ajoutent une autre couche de danger. En plus de favoriser des allergies, elles peuvent aggraver les conditions de santé préexistantes telles que l’asthme, les rhinites, ou même les maladies cardiaques et certains cancers.
Les produits ménagers et la décoration, vecteurs de polluants chimiques
Outre les produits ménagers, les matériaux de construction, le mobilier, les peintures, et même les bougies parfumées émettent des composés organiques volatils (COV), des substances chimiques nocives. Ces polluants sont plus concentrés à l’intérieur qu’à l’extérieur, selon le Commissariat général au développement durable.
Ces substances chimiques peuvent entraîner des maux de tête, de la fatigue, des troubles respiratoires et des crises d’asthme. Les personnes les plus fragiles, telles que les enfants ou les personnes âgées, sont particulièrement à risque.
Trois gestes simples pour assainir l’air intérieur
1/ Aérer tous les jours : il est recommandé d’aérer au moins 10 minutes par jour, voire deux fois par jour, surtout après le ménage ou des travaux de bricolage. L’aération aide à évacuer l’humidité et les polluants chimiques.
2/ Choisir des produits ménagers écologiques : préférez des produits portant des labels environnementaux comme Écolabel ou Ecocert, qui garantissent un impact réduit sur la qualité de l’air intérieur.
3/ Éviter les plantes d’intérieur pour dépolluer : contrairement à une idée reçue, les plantes ne dépolluent pas l’atmosphère et peuvent même contribuer à l’humidité et aux moisissures. Certaines, comme le ficus Benjamina, sont même reconnues pour provoquer des crises d’asthme.
Julia Rodriguez