Chaque année, près de 7 000 personnes éloignées de l’emploi sont soutenues par La Cravate solidaire, une association qui lutte contre les discriminations à l’embauche et agit pour un milieu professionnel plus juste, plus neutre et plus inclusif.
Depuis 10 ans, La Cravate solidaire aide les personnes en situation de précarité à retrouver le chemin de l’emploi. « Le projet est né en 2012 de manière spontanée, confie Nicolas Gradziel, directeur opérationnel et cofondateur de l’association. Nous étions trois étudiants en école de commerce en stage à La Défense, et étions confrontés au diktat du costume-cravate, uniforme qui suppose un investissement financier conséquent. » Pour lever cette barrière (et accessoirement, pour lutter contre le gaspillage), ils envisagent de récupérer les vêtements inutilisés pour les donner à ceux qui en ont le plus besoin. Ils créent alors l’association, au départ sans réelle ambition : « Ce n’était pas un projet de vie, mais nous nous sommes vite rendu compte que cela répondait à un vrai besoin. »
Comme l’explique son cofondateur qui souhaite aussi rendre hommage au travail des associations partenaires, La Cravate solidaire arrive en fin de chaîne. Son accompagnement s’adresse à toute personne – un prérequis pour être reconnu d’intérêt général – ayant un projet professionnel déjà défini (stage, emploi, alternance, volontariat…) : « Nous accueillons des réfugiés, des anciens détenus, des jeunes, des personnes handicapées… et avons de ce fait un rôle de connecteur social », souligne Nicolas Gradziel. Quarante-cinq pour cent sont des jeunes de moins de 25 ans, 90 % gagnent moins de 1 000 euros et 60 % ne sont pas diplômés.
Redonner de la confiance
Comme l’explique son cofondateur qui souhaite aussi rendre hommage au travail des associations partenaires, La Cravate solidaire arrive en fin de chaîne. Son accompagnement s’adresse à toute personne – un prérequis pour être reconnu d’intérêt général – ayant un projet professionnel déjà défini (stage, emploi, alternance, volontariat…) : « Nous accueillons des réfugiés, des anciens détenus, des jeunes, des personnes handicapées… et avons de ce fait un rôle de connecteur social », souligne Nicolas Gradziel. Quarante-cinq pour cent sont des jeunes de moins de 25 ans, 90 % gagnent moins de 1 000 euros et 60 % ne sont pas diplômés.
La formation, baptisée Les Ateliers coup de pouce, s’organise en quatre étapes : d’abord l’identification des freins dans la recherche d’emploi. Puis place au coaching d’image, avec un essayage – et le don d’une tenue –, rendus possible grâce aux 60 tonnes de vêtements récupérés par an. « Pour certains, c’est la première fois qu’ils portent un costume, c’est assez émouvant, constate-t-il. Ils voient que ça leur va, et cela leur redonne confiance et les place d’égal à égal avec le recruteur ». Vient ensuite le coaching RH pour préparer leur entretien et leur apprendre à valoriser leurs compétences. La journée se termine par une session photo pour illustrer leur CV ou alimenter les réseaux sociaux professionnels. Notre objectif est de « créer les bonnes conditions pour que les personnes ressortent boostées et arrivent en confiance à leur entretien ».
Une présence élargie
Fondée à Paris, La Cravate solidaire a depuis élargi son action dans une dizaine de bassins d’emploi en France. Ne pouvant être présente physiquement sur l’ensemble du territoire, c’est notamment sur internet que l’association se développe, avec la mise en place de modules en ligne, un dispositif qui a été créé pendant la crise sanitaire. En parallèle, elle propose un service mobile qui, grâce à un bus itinérant, permet aux bénévoles d’aller directement à la rencontre des personnes isolées.
Agir (aussi) auprès des recruteurs
En réponse à l’obligation de formation à la non-discrimination de la loi égalité 2017 pour les entreprises d’une certaine taille, mais plus largement pour changer le regard et les pratiques des recruteurs, La Cravate solidaire propose enfin des actions de sensibilisation. « L’objectif est de venir questionner les process de recrutement, explique Nicolas Gradziel. On parle des biais cognitifs du cerveau qui cherchent à se rassurer en allant vers ce qu’ils connaissent. Notre but est de faire prendre conscience aux recruteurs des préjugés et stéréotypes qui pèsent sur l’entreprise, pour aller vers un monde plus inclusif. »