La Journée internationale des droits des femmes a lieu chaque année le 8 mars depuis 1975, à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies. Elle trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle, en Europe et aux Etats-Unis, qui réclamaient de meilleures conditions de travail et le droit de vote. L’édition de cette année a pour thème : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». On vous explique tout ça dans notre nouvelle revue de presse.
Un thème centré autour de l’inclusion numérique
Le 8 mars est donc un temps de rassemblements à travers le monde mais aussi l’occasion de dresser le bilan des avancées, des victoires et des missions prioritaires pour le futur. Le thème de cette année est associé à l’une des priorités de la 67e session de la Commission de la condition de la femme, à savoir « l’innovation, le changement technologique et l’éducation à l’ère du numérique pour réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles ». Il s’agit ici d’explorer l’impact de l’écart entre les sexes dans le numérique sur l’élargissement des inégalités économiques et sociales. Un des sujets centraux tourne autour de la protection des droits des femmes et des filles dans les espaces numériques et la lutte contre les violences de genre largement facilitées par les technologies de l’information et de la communication (cyberharcèlement, etc..). Une étude a récemment montré que dans 51 pays, 37% des femmes ont été victimes personnellement de violence en ligne.
Des femmes encore trop peu visibles dans le secteur des technologies
Travailler sur une présence plus forte des femmes dans le secteur des technologies, c’est également promouvoir des solutions plus créatives et qui répondent davantage aux besoins de celles-ci. En ce sens, le manque d’inclusion des femmes peut avoir de lourdes conséquences financières comme l’indique le rapport Gros plan sur l’égalité des sexes 2022 réalisé par l’ONU Femmes. On peut ainsi apprendre que l’exclusion des femmes du monde numérique a réduit de 1 000 milliards de dollars le produit intérieur brut des pays à revenu faible et intermédiaire au cours de la dernière décennie.
C’est pourquoi, dans un contexte de révolution numérique, il est important de mettre l’accent sur l’accès à la formation aux technologies numériques à destination des filles et des femmes, sur la sensibilisation aux risques numériques et sur le développement de technologies inclusives et transformatrices. Notons que ces progrès auront également un impact positif sur le développement et l’aide humanitaire et donc, à terme, sur la réalisation des objectifs de développement durable.