Le mois de mars est dédié, depuis 2009, au dépistage du cancer colorectal, le 3e cancer le plus fréquent et le 2e cancer le plus meurtrier selon les chiffres de l’Institut National du Cancer. Nous vous parlons de la campagne de sensibilisation « Mars bleu » dans notre nouvel article.

Mars bleu : un dépistage du cancer colorectal encore timide

Chaque année, près de 45 000 hommes et femmes sont diagnostiqué(e)s d’un cancer colorectal et près de 18 000 personnes en décèdent. Pourtant, détecté de manière précoce, il peut être guéri dans 90% des cas. C’est pourquoi le dépistage est central et permet « non seulement d’identifier les cancers à un stade précoce et de pronostic favorable, mais de déceler également les lésions précancéreuses – les polypes notamment – dont le retrait permet de prévenir les cancers » insiste le Dr Bruno Buecher, gastro-entérologue et onco-généticien à l’Institut Curie.

Un taux de participation au dépistage encore faible

Néanmoins, selon la Ligue contre le cancer, le taux de participation au dépistage du cancer colorectal n’est que de 33% environ. C’est pourquoi le ministère de la Santé, l’Institut national du Cancer et l’Assurance maladie insistent sur la facilité et la rapidité du dépistage sous forme de kit. Si vous avez entre 50 et 74 ans, vous avez dû recevoir une invitation au dépistage. Plus besoin d’aller chez votre médecin, il vous suffit de vous rendre sur le site dédié au dépistage : avec le numéro figurant sur votre courrier. Si le test est approprié à votre situation personnelle et familiale il vous sera envoyé. Il vous suffit ensuite de le réaliser chez vous en 3 min et il est entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie.

La prévention au coeur de la stratégie de sensibilisation pour cette édition de Mars bleu

Cette année, la Ligue contre le cancer axe davantage sa communication autour du kit de dépistage et son accessibilité au travers d’un affichage abris-bus et d’une campagne sur les réseaux sociaux. Le « Côlon tour » revient également en version virtuelle et permet de voyager à l’intérieur d’un côlon gonflable géant et ainsi comprendre l’origine de la maladie et l’évolution des différentes lésions.

En plus du dépistage, la prévention peut avoir un impact positif en limitant le risque de développer un cancer colorectal. C’est pourquoi éviter le tabagisme, réduire sa consommation d’alcool, adopter une alimentation équilibrée (plus de fibres et moins de viande) et pratiquer une activité physique régulière sont autant de facteurs qui peuvent réduire drastiquement le risque de développer la maladie plus tard.