La réalité virtuelle est de plus en plus présente dans les soins médicaux ? Mais cette technologie pourrait-elle offrir de nouvelles options efficaces de gestion de la douleur, voire une solution à la crise des #opioïdes ? C’est le pari de PainKillAR, nouvel acteur dans la réalité virtuelle thérapeutique qui entend remplacer les antalgiques par la réalité virtuelle avec LINDRA, une application mobile. Zoom sur cette innovation.
Le casque de réalité virtuelle : outil central de cette nouvelle thérapie
La réalité virtuelle investit de plus en plus le domaine médical. De la formation des chirurgien(ne)s sur les simulateurs de réalité virtuelle au traitement contre les phobies, l’anxiété, le stress post-traumatique ou encore la douleur, la liste des applications est longue. C’est en cela que PainkillAR édite une application mobile de réalité virtuelle « créée en collaboration avec des patient(e)s, médecins et ingénieur(e)s » afin de « soulager la douleur chronique, tout en diminuant le stress et l’anxiété ». L’application, LINDRA, devrait encourager la démocratisation d’une pratique connue et exploitée depuis des années : c’est-à-dire, distraire le/la patient(e) pour qu’il/elle fasse abstraction de ses douleurs.
Créé par Guillaume Palacios et Irshad Abibouraguimane à Boulogne-Billancourt (Haute Seine) fin 2018, PainkillAR mise sur la technologie immersive. La jeune start-up propose aux utilisateur(trice)s de son application de suivre une marche dans l’espace, en suivant des formes du regard, tout en mettant les doigts sur ses douleurs pour mieux les contrôler. Ces « marches méditatives guidées », accompagnées de divers exercices de cohérence cardiaque, doivent être effectuées pendant 5 à 10 minutes par jour. La thérapie nécessite un casque de réalité virtuelle Google Cardboard.
La réalité augmentée : une piste prometteuse en complément des médicaments
Guillaume Palacios, co-fondateur de PainkillAR en veut pour preuve son vécu personnel : atteint d’algie vasculaire de la face (AVF) – une maladie neurologique qui se caractérise par de violents maux de tête, pouvant durer entre 15 minutes et trois heures, affirme : « avoir trouvé un remède » à l’aide de cette thérapie virtuelle. Selon la start-up, LINDRA, permettrait de diminuer la douleur de 42%.
Ces expériences de réalité virtuelle soulageant la douleur conçue en collaboration avec des neuroscientifiques, des ingénieur(e)s et des patient(e)s pourraient compléter la gamme de thérapies médicamenteuses existantes. En effet, Il existe très peu d’alternatives non médicamenteuses pour soulager la douleur. Les médicaments sur ordonnance sont souvent chers. La réalité virtuelle peut être un moyen de réduire les coûts pour le patient et le système médical en plus de prévenir l’apparition de certains effets secondaires.
Julia Rodriguez