En trois ans, l’accès aux soins dans plusieurs régions françaises n’a de cesse de se dégrader. Pour pallier ce manque de médecins généralistes, plusieurs pharmacies se sont équipées de bornes de téléconsultations. Considéré par certains comme pratique, d’autres s’accordent à dire que ce dispositif ne remplacera jamais un médecin traditionnel. Zoom sur les implications de cette innovation sur les déserts médicaux.

Déserts médicaux : Medadom aide des pharmacies à mettre en place des bornes de téléconsultation

Des déserts médicaux qui se multiplient

L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes vient de publier son nouveau zonage de médecine générale et le constat est sans appel : les déserts médicaux se multiplient sur le territoire français. Les secteurs d’Ambert, d’Arlanc, de Courpière, de Thiers, de la Monnerie-le-Montel et de Puy-Guillaume sont désormais classés comme zones d’intervention prioritaire pour l’installation de bornes et cabines de télémédecine dans le but de pallier le problème.

En effet, « dans 4 000 communes, le taux d’accessibilité aux soins est de moins de 2,5 consultations par an et par personne », déplore Bruno Sablière, directeur Institutions et Grands comptes à Medadom.

Le déploiement des bornes de téléconsultation

L’entreprise #Medadom a déjà équipé 1500 pharmacies et une cinquantaine d’espaces publics. Il s’agit, entre autres, de mairies, de centres de santé ou de maisons France services. « Nous compterons 2 000 à 2 500 équipements installés d’ici fin 2021 et 5 000 fin 2022 », prévoit-il. A ce jour, Medadom a réalisé plus de 400 000 téléconsultations.

« L’objectif est de lutter contre le renoncement aux soins, en particulier dans les déserts médicaux où il existe une importante pénurie de médecins », ajoute monsieur Sablière. L’entreprise développe ces solutions de téléconsultation depuis sa création en 2017.

À terme, Medadom souhaite améliorer la prise en charge des étudiant(e)s qui souffrent d’un fort renoncement aux soins. Autre priorité : simplifier l’accès aux soins des personnes en situation de handicap et des personnes les plus isolées. Face à cette problématique, un projet de téléconsultation en mobilité pourrait voir le jour.