Transition numérique et écologique : la nécessité de s’adapter pour les territoires

Depuis quelques années, il est devenu primordial pour les territoires de se développer tout en s’adaptant à l’essor du numérique et au passage à une économie moins carbonée. Quels sont donc les stratégies déployées par les territoires pour relever ces défis ?

Les territoires doivent engager leur transition numérique et écologique

Les transitions numérique écologique : entre nécessité et risques

Thibaut Duchêne, adjoint de l’administrateur général du conservatoire national des arts et métiers s’exprimait sur ces changements le 15 février dernier à l’occasion d’une table ronde dans le cadre des « Etats Généraux de l’investissement social » en précisant que « Les effets des transitions numérique et écologique ne sont pas uniformes. Elles peuvent accentuer certains décrochages en cours, notamment en matière d’emplois« .

De nombreux enjeux sont mis en exergue car le numérique et son utilisation impliquent un changement radical, et combiné à une économie moins carbonée, cela pourrait mener à la destruction de milliers d’emplois ne pouvant être compensés. La transition numérique se doit d’être plus encadrée, car les conséquences peuvent être lourdes pour certains pans de l’économie et de la société, particulièrement concernant le manque de main d’œuvre et la perte des métiers manuels.

C’est pourquoi Samuel Chabré, co-fondateur de la société Nouvelle s’est exprimé sur ce sujet affirmant qu’ « il faut faire rentrer le numérique dans des endroits à projets » en prenant l’exemple de la commune d’Arvieu, située dans l’Aveyron et qui a mis à disposition des habitant(e)s et des entreprises locales, une « zone d’activité numérique ». Samuel Chabré souligne «l’initiative qui a permis de faire émerger une plateforme de distribution de nourriture qui permet aux agriculteurs de développer leurs livraisons jusqu’à Rodez ».

Des opportunités dans le domaine de l’emploi

Les opportunités doivent donc être créées. La loi « Avenir professionnel » avait stimulé l’ouverture de centres de formations d’apprenti(e)s, portés par des entreprises permettant d’ouvrir ces opportunités aux personnes qui en sont les plus éloignées.

Les intercommunalités exploitent ces programmes afin de permettre la réinsertion de demandeurs d’emplois dans les secteurs porteurs. La maison de l’emploi en Cambrésis dans le Nord est, par exemple, positionnée sur la rénovation énergétique, avec la création de deux groupes de travail. Le chargé de mission Nicolas Lebrun a d’ailleurs précisé que cette initiative permettait d’ « élaborer des scénarios d’évolution du nombre de rénovations énergétiques et de main d’œuvre ».

De plus, l’arrivée de nouvelles entreprises dans des domaines tels que la production massive d’hydrogène vert par électrolyse de l’eau, conduit à la mise en place de nouvelles formations comme le BTS « Maintenance des systèmes énergétiques et fluidiques qui formera aux métiers de l’hydrogène ». Reste maintenant à accompagner la mise en place de ces nouvelles formations par le suivi des salarié(e)s dans les secteurs en déclin vers les secteurs dit porteurs.

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